mercredi 4 avril 2007

Mon ami Junger

Nous sommes attablés au café, mon ami Junger et moi-même, discutant de tout et de rien. Il me fait part de son intention de se suicider. Il me fait également part de son intention de me suicider. Connaissant sa susceptibilité, et ne voulant pas le blesser, j’accepte, bien que l’idée de cette mort proche et voulue m’accable.
Je lui dis que peut-être, après tout, le monde n’est pas si mal que ça. Junger sourit.
Si.
Je lui propose deux demi-suicides. Il ne voit pas, j’explique : Nous sommes deux et nous nous demi-suicidons, soit en tout un suicide entier, le sien par exemple, et voilà. Nous serons unis jusque dans la mort.
Il ne voit pas le piège et accepte. Je suis sauvé.

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